« On m’a dit qu’autrefois vous avez été anarchiste. » Bien loin du décor décrit par Fernando Pessoa dans la pièce initiale de 1922 – alors que le Portugal traverse une crise économique, politique et morale – Jérôme Varanfrain a choisi l’univers contemporain de la salle de sport, du culte du corps et de la performance pour mettre en scène son « Banquier anarchiste ». C’est donc en plein effort physique et entouré d’haltères que ce der- nier, entretenant son endurance autant que son cynisme, va démontrer, face à un collègue mi-amusé, mi-fasciné, ses pensées sur le monde qui l’entoure.
Un discours détonnant et jubilatoire, empli de provo- cants paradoxes, dénonçant les vices d’une société bourgeoise et libérale (autrement dit : la nôtre) et son attrait pour l’argent, ennemi numéro un de la liberté.