dimanche 03 septembre - samedi 30 septembre

SERGE ECKER (LU) & PETRA.PRETA (PT)

Née de la volonté de l’équipe de la Kulturfabrik de soutenir la scène artistique locale, la Squatfabrik est un programme de courtes résidences artistiques né en 2020, en pleine pandémie mondiale. Suite au succès rencontré, le projet est devenu un incontournable de la Kufa et est de retour pour une quatrième édition depuis le 2 mai 2023.

Quatre duos d’artistes – toujours composés d’un artiste du territoire et d’un artiste européen – sont en résidence à la Kufa depuis mai et jusqu’en novembre 2023. Le troisième duo d’artistes de cette quatrième édition est composé de Serge Ecker (LU) & Petra.Preta (PT). 

Leur Get-Out (qui sonne chaque fin de résidence) aura lieu le jeudi 28 septembre 2023, de 18h à 22h.


Serge Ecker (LU)

Serge Ecker, artiste luxembourgeois né à Esch-sur-Alzette, tente de trouver à travers son travail artistique une pertinence symbolique dans les détails les plus insignifiants, souvent laissés inaperçus. Il poursuit l’intention de documenter et de capturer le monde qui l’entoure, entre le formalisme et l’aspect impénétrable des façades et des textures avec une approche basée sur la densité architecturale et l’anthropocène. Cela se reflète dans son approche post-numérique contemporaine, à travers la technique, la composition et le langage visuel. Contrairement à une approche documentaire classique, ses images et projets refusent un certain “dramatisme” et sont détachés de leur sujet et de la présence de l’artiste. Le sujet de l’étalement urbain, a généré des paysages transformés, utilisés, exploités et laissés par leurs occupants, offrant ainsi un “terrain de jeu” dans ces zones transitoires, les entre-deux.

Serge Ecker navigue et fait apparaître des ponts entre artisanat et improvisation dans le spectre des nouvelles technologies, comme une réponse à la dévalorisation de l’artisanat et du travail en général qui souffre de la délocalisation de la production et de la virtualisation ; dans une tentative de détrôner le mythe du numérique, de l’impression 3D et autres vanités technologiques contemporaines. Il se réapproprie et synthétise le réel, et remet en question son authenticité, parfois avec une teinte cynique intentionnelle. Que reste-t-il de l’objet capturé après son transfert multimédia du réel-virtuel-réel ? Une émergence du cyberespace, le post-numérique …


Petra.Preta (PT) 

Artiste transdisciplinaire, Petra.Preta est titulaire d’un diplôme de comédienne de l’École supérieure de théâtre et de cinéma de Lisbonne. Son travail entrecroise des éléments biographiques avec de la fiction et des mythes, afin de s’interroger sur les questions d’identité, sur les problématiques sociales actuelles et sur une cartographie des processus de guérison.

Après sa première exposition personnelle au CNAD au Cap-Vert en 2018, elle a produit un livre indépendant #MusicasdoMundo (2019) qui s’est transformé en une installation intitulée “Tabanka, de la protection à la guérison (2021)”, présentée à Ruadas Gaivotas à Lisbonne. La même année, elle crée la performance Solo Status, présentée à l’événement ATP curaté par le collectif SillySeason, qui donne lieu à une série de 9 toiles qui deviennent Humor Negro (Black Joy). Black Joy, exposée à l’événement culturel KILOMBO organisé par le collectif Aurora Negra et plus tard à l’exposition Intersections au Musée Maat (2022), marque la première pièce d’une trilogie sur la liberté et trois propositions pour la mesurer ce sentiment : la joie, le repos et l’amour. Manchê Bom (Good Mo(u)rning) (First Draft, TBA, 2022) est la deuxième pièce de cette trilogie, une installation vidéo qui propose une chemin pour sauver le droit au repos et l’acte de rêver. Avec un nouveau livre à paraître “#AseriesOfProtectiveStyles”, elle travaille actuellement sur la troisième et dernière pièce de la trilogie qui se concentre sur le sujet de l’amour sous ses différentes formes, en commençant par la restauration de l’amour du Soi.

Outre son travail d’auteure, elle a collaboré avec des artistes de différents domaines, tels que Filipa Matta, Conan Osiris, Aurora Negra, Melissa Rodrigues, la dernière en date étant sa participation en tant qu’actrice à la pièce Pérola Sem Rapariga, mise en scène par Zia Soares, texte de Djaimilia Pereira de Almeida dans une coproduction de TNDMII et SO WING. Avec un ensemble de travaux composés de dessins, de peintures et de textes qui sont devenus des livres, des installations et des performances, le croisement interdisciplinaire qu’elle pratique sert de reflet aux intersectionnalités qui traversent son expérience et de véhicule pour transformer les langages et créer des imaginaires sûrs et émancipateurs pour les corps noirs.

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