jeudi 30 novembre
19:00

LA GRANDE TRIPLE ALLIANCE INTERNATIONALE DE L’EST

19h : La Grande Triple Alliance Internationale de l’Est // Projection et rencontre au Kinosch


Organisme protéiforme, sans visage, chétif et paranoïaque, La Grande Triple Alliance Internationale De l’Est n’existe pas.

Dans les années 2000, un puissant flux de cellules hermaphrodites venimeuses a d’abord été observé dans les villes de Metz et Strasbourg (France) avant de contaminer de larges zones circonscrites du tissu occidental et oriental. Le centipède vertical à 3 branches n’aurait pas voulu naître, tout comme il aurait bien laissé crever les organes d’une contre culture agonisante au lieu de lui délivrer un ultime électrochoc. Blague de mauvais goût, intrinsèquement éphémère, rigoureusement éternelle, la GTAIE continue aujourd’hui de perpétrer le crime, parfois dans la lumière, toujours en souterrain. Il suffit de vous regarder dans la glace chaque soir pour vous en convaincre. Ce film tente de raconter comment cette histoire aurait pu être évitée.

Ce qu’on appelle La Grande Triple Alliance Internationale de l’Est est un collectif artistique informel et iconoclaste, né entre Metz et Strasbourg, à la fin des années 2000, avant de s’étendre jusqu’à aujourd’hui dans le reste de l’hexagone, la Belgique et l’Italie. Le réalisateur Nicolas Drolc (Sur les toits, La mort se mérite) et le musicien Guillaume Marietta (The Feeling of Love, A.H. Kraken, Marietta) ont pendant un an collecté et trié une avalanche d’archives, entretiens et captations live afin de raconter l’inracontable, l’histoire d’un mouvement qui vous glisse systématiquement entre les doigts dès qu’on tente de le théoriser. Ces musicien·nes, dessinateurices, peintres, sculpteurices, vidéastes, ont, en quelques années, profondément redéfini les bases de l’underground en France. Des gens qui, tout simplement, à un moment donné, ont décidé de faire les choses autrement.

– Un film de Nicolas Drolc et Guillaume Marietta (FR), 2022

– VO français

– Durée : 1h32

– Rencontre avec les réalisateurs à l’issue de la projection


21h30 : Venin Carmin // Concert au Ratelach


Biberonné à l’underground 80’s le plus total mais ne cachant pas son béguin pour la pop, Venin Carmin délivre une pop sanguine, Coldpunk, sans concession, une Newwave sans détour. Produit de l’imaginaire déviant de Lula, Venin Carmin, s’anime sous la forme d’un duo avec la venue de Valentine aux machines. Déployant toute son énergie en live et ne reculant devant rien, la jeune créature à deux têtes a déjà̀ parcouru les scènes européennes enchaîné les premières parties prestigieuses (Frustration, Jeanne Added, Gwendoline, rendez-vous …). Récemment repérées par le festival More Women On Stage, le groupe trace sa route avec espièglerie et détermination. Venin Carmin, c’est un bonbon au poison terriblement addictif.


22h30 : Noir Boy George // Concert au Ratelach

« Chanteur brut, un primitif, un Daniel Johnston cloué sur la croix de Lorraine, un crooner comateux de la lo-fi pourrave : peut-être même un génie. “Il y a deux choses qui font un homme : sa mère et sa drogue.” Terrible. »  JD Beauvallet – Les Inrocks

Nafi est un homme de l’ombre dont les apparitions sont aussi rares que son travail. Membre de la “Grande triple alliance internationale de l’Est”, il ne laisse derrière lui que des canettes vides et un public en pleurs. Le crooner opère dans les groupes « BRAS MORT » / « SCORPION VIOLENTE » / « PLASTOBÉTON » / feu « THE DREAMS » et autres projets saturés. Seul, il devient Noir Boy George, l’homme qui fait trembler la chanson française. À ce titre, il récite des poèmes de trottoir triste, sur les accords d’un synthé essoufflé. Et c’est beau : de la musique curieuse, irrégulière et douloureuse.

>> Son Bandcamp


« Avenir confisqué » // Exposition au Ratelach 

>> Visible jusqu’au 22 décembre aux heures d’ouverture du Ratelach


Rémi Gammaitoni et Julie Wagener vous invitent au Ratelach pour contempler des illustrations qui font écho au système qui éprouve de grandes difficultés à proposer des visions d’avenir justes, équitables et vivables pour tous·tes.

Nous faisons partie d’un système qui s’écroule sous le poids de crises diverses et qui ne semble promettre plus rien sauf le pire. La capacité subjective de se projeter positivement dans l’avenir constitue non seulement un pilier indispensable pour le bien-être mental de l’individu mais est aussi outil clé dans la lecture de la société et de ses inégalités.


Rémi GAMMAITONI

Rémi fait ses premiers pas d’expression visuelle dans le milieu du graffiti. Graphiste de jour et illustrateur de nuit, Rémi tire son inspiration des divers langages visuels issus de contre-cultures et trouve goût dans la création libre et spontanée.

>> Son Instagram

Julie WAGENER

Julie est illustratrice et peintre indépendante. Initialement vouée à un language visuel frôlant le fantastique – doté de symbolismes et de détails intrigants – elle y rajoute de plus en plus un discours socio-politique.

>> Son Instagram


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