samedi 14 mai - dimanche 29 mai
12:00
Esch2022 / Territoire Luxembourg

Deary Steel

Esch2022 ­– Capitale européenne de la culture et Mudam Luxembourg et , ont confié à l’artiste et chorégraphe Cecilia Bengolea la création de Deary Steel, un nouvel ensemble d’œuvres mêlant danse, performance, sculpture et installation vidéo. Le projet est présenté pour la première fois à l’occasion des Luxembourg Museum Days et se décline dans deux espaces : au Socle C, les fondations en béton de l’ancien Haut-Fourneau C à Esch-Belval, et dans le Grand Hall du Mudam à Luxembourg-ville. 

Deary Steel est inspiré par et réalisé sur des sites de production sidérurgique de Esch-Belval, au cœur des Terres Rouges (ou « Minett » en luxembourgeois), au sud du Luxembourg. Désaffectés depuis la fin des années 1990, les trois hauts-fourneaux de l’ancienne usine d’Esch-Belval caractérisent la région par leur architecture monumentale, symbole de savoir-faire industriel et de mémoire.

Deary Steel explore les dimensions sociales et matérielles de l’ère industrielle, et la façon dont elles ont orchestré l’ère post-industrielle, en faisant notamment référence à la danse libre.  Pendant l’entre-deux-guerres des années 1930 à Monte Verità en Suisse, un groupe de danseurs naturistes forme une communauté qui cherche à incarner une harmonie perdue entre les actions humaines et la nature. Inspirée par cet héritage chorégraphique et sa pertinence actuelle, Cecilia Bengolea a étudié le répertoire de la danse libre pour le transmettre aux danseurs du Jeune Ballet du Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon (CNSMD Lyon). 

En collaboration avec les danseurs de l’école, Cecilia Bengolea a ainsi conçu une chorégraphie de trente minutes, La Danse des Éléments, qui mêle danse et gestes rituels issus de différentes cultures. Bouleversant les catégories établies, l’œuvre combine d’anciennes formes cérémonielles avec la danse de rue, soulignant leur fonction sociale et leur capacité à rassembler les individus. 

L’installation vidéo Deary Steel montre les corps en mouvement de dix danseurs, superposés à des scènes de rituels où le feu apparaît comme un symbole d’énergie, d’émancipation et de guérison. Des images de l’aciérie d’ArcelorMittal Belval en activité sont juxtaposées à des séquences de mangas, des images issues de la médecine chinoise et des documents d’archives évoquant les luttes des ouvrières et des moments de loisirs au début du vingtième siècle. 

Deary Steel s’inspire de la fascination de l’artiste pour les origines minérales de notre planète (représentées par les collisions de météorites) et la production de l'acier comme une captivante chorégraphie des éléments symbolisant cette genèse. Décrivant cette production industrielle comme une sorte de « processus alchimique », Cecilia Bengolea affirme que ce n’est « pas seulement l’orchestration et la composition de ces éléments » qui l’intéressent « mais aussi la façon dont ils influencent notre corps, nos cycles naturels et nos modes de vie ». Faisant référence à la médecine chinoise, l’artiste cite le « rôle essentiel » que jouent les éléments métalliques « dans la régulation des méridiens dans les pratiques du Qi Gong, du reiki et du tai-chi ». 

Deary Steel suggère ainsi l’idée que « notre intimité avec les objets lourds manufacturés n’est pas moins personnelle et affective que celle avec les métaux présents dans notre corps ». Par la présence d’un androïde de métal, en référence au personnage de science-fiction du film Metropolis de Fritz Lang (1927), Cecilia Bengolea cherche à interroger la fascination pour les « objets manufacturés solides, leurs secrets alchimiques et leur mémoire, en composant un avatar 3D comme un inventaire des objets en acier, fonctionnels et belliqueux qui façonnent et menacent notre histoire et nos écosystèmes ».  En associant des images et des sons du passé et du présent, Cecilia Bengolea crée de « nouveaux récits synthétiques » dans un lieu où, selon elle, « la brutalité et la force du métal, l’adversité des mouvements de grève, la chorégraphie mécanique du travail industriel et la beauté de la danse se rencontrent ». 

Esch2022 – Capitale européenne de la culture et Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean remercient leurs partenaires et sponsors. 

Nous remercions tout particulièrement LG d'avoir soutenu l'artiste / l'installation vidéo au Mudam en fournissant gratuitement des écrans OLED 55" (18 unités). 

Nous souhaitons remercier ArcelorMittal pour leur confiance et leur soutien.

Lieu: Mudam Luxembourg

Adresse: 3 Park Dräi Eechelen, L-1499

https://esch2022.lu/fr/cultural-agenda

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