C’est un fait : Balladur a vieilli .et n’est plus cette folle irruption pop née du chaudron noise français qui foudroyait tout le monde au mitan des 10’s, non : le duo a baroudé, joué dans toutes les fosses du territoire, écumé toutes les départementales en 205, pour le meilleur et pour le pire.
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Si les deux loubards parlent encore le langage des belles chansons et des emprunts mondialisés, on n’a pourtant jamais entendu d’eux un disque aussi “doom” que celui qui vous arrive aujourd’hui. Les 9 pistes de Pourquoi certains arbres sont si grands se retrouvent hantées par la nostalgie des espoirs, des jours heureux et un goût de cendre àquoiboniste très unique. Est-ce cette passion italienne 70’s ? Est-ce la frontalité sidérante du texte ? Ce goût obsessionnel pour le clair obscur ? L’omniprésence de synthés démoniaques en trame de fond ?
Ce qui est curieux, c’est que c’est en tant que “groupe de Cold Wave” qu’avait émergé Balladur en 2013. Et que c’est 10 ans plus tard, après s’être affranchi de toutes les étiquettes pré-machées, qu’ils livrent leur disque le plus dur, habité et terrassant.
Le duo de Balladur sera accompagné, d’un autre autre duo, celui de Grave Erreur. Grave Erreur, ou selon eux, “deux mecs qui ont une pédale de fuzz à la place du cerveau [et qui] n’ont rien trouvé de mieux qu’une boîte à rythme des années 90 pour faire danser. D’ailleurs, c’est une danse où une marche funebre ? Bref, c’est un projet post-machin-trucsynthé-punk et y a plus d’énergie que Ian Curtis (vu qu’il est mort et qu’eux, ils sont encore vivants pour l’instant”.
Découvrez le dernier album de Balladur ici :